Le silure glane
Nom Scientifique : Silurus glanis (liné)
(siluridés).
Origine :
Volontairement introduite en France au 19ème
siècle, cette espèce est originaire d'Europe
orientale (bassin du Danube). Ce poisson a
longtemps été considéré comme autochtone, au
début de son apparition, il était signalé
dans le bassin du Rhin et exceptionnel dans
celui du Doubs. De nos jours, des recherches
ont montré que le silure a été introduit
dans le bassin du Doubs aux environs de
1860. Il a été introduit dans un affluent de
la Seine depuis la fin des années soixante
d'où il a pu coloniser le réseau de la Saône
et du Rhône. Des introductions volontaires
sont donc à l'origine de son extension toute
récente.
Description :
Le silure
est un gros poisson de 1,30 m de long pour
un poids de 12 kg à 17 kg environ (Taille:
de 0,20 à 2,50 m voir plus. Poids : 0,5 à
100 kg jusqu'à 300 kg). Le record en France
est actuellement de 2,20 m pour environ 80
kg.
Le corps
est allongé, large et trapu dans sa partie
antérieure, aplati latéralement dans sa
partie postérieure au niveau du pédoncule
caudal. La tête est massive et forte, large.
Celle-ci est aplatie latéralement. La bouche
largement ouverte est munie de petites dents
très nombreuses et de 6 barbillons, 2 très
longs sur la mâchoire supérieure, 4 plus
petits sur la mâchoire inférieure. Les
barbillons sont des organes tactiles et
gustatifs. L'œil placé haut est
particulièrement très petit par rapport au
poisson, ce qui laisse penser que c'est un
poisson plutôt nocturne. Il n'existe qu'une
seule nageoire dorsale courte sans épine. La
nageoire anale est très longue à peine
séparée par un court espace de la caudale.
La peau est nue (totalement dépourvue
d'écailles), celle-ci est recouverte d'un
mucus visqueux, ce qui lui donne un aspect
gluant comme pour le poisson-chat. La
coloration est assez variable souvent
brun-gris, sombre sur le dos et les flancs,
tandis que le ventre est souvent plus clair.
En sachant qu'il existe des albinos de
couleur presque jaune citron.
Distribution :
Le silure préfère les eaux calmes et
profondes avec des courants lents et
réguliers comme dans des rivières et
fleuves. Il s’installe dans des postes
profonds et encombrés. Il aime faire vibrer
ses six barbillons dans le courant. Le
Rhône, la Loire, la Saône, la Seine et la
Dordogne ont été les premiers colonisés par
ce poisson en France. Doté d'une très bonne
capacité d'adaptation, ce géant de nos
fleuves et rivières n'est pas au bout de sa
prolifération, bien au contraire.
Biologie et Reproduction :
- En hiver
l’eau froide réduit au minimum son activité
alimentaire. Avec le réchauffement de l’eau
en avril et mai, l'activité alimentaire de
ce géant reprend et bat son plein l'été.
Avant la reproduction, les femelles
alimentent surtout en protéines leur
organisme. En automne, la baisse progressive
de la température indique à ce poisson qu'il
est temps de faire des stocks de graisse
pour l’hiver, que ce poisson va passer dans
des zones profondes à très faible courant.
Bien qu'il ressemble fortement à un
poisson-chat, le silure n'en est pas un. Il
n'appartient même pas à la même famille, il
appartient à la famille des siluridés
reconnaissable à un corps plus allongé et à
l'absence de nageoire adipeuse. Il est le
seul membre de sa famille représenté en
Europe. En plus ce poisson est le plus grand
des carnassiers d'eau douce en France. Ce
poisson est doté d'un système sensoriel
particulièrement développé, barbillons,
lignes latérales, oreilles internes, peau
sensitive... Ce système lui permet de
détecter la moindre information de mouvement
dans son environnement. La longévité de ce
poisson dépasse une vingtaine d'années, mais
il peut dépasser la trentaine. C'est un
poisson peut actif de jour mais très actif
la nuit donc on peut dire que c'est un
poisson plutôt nocturne.
- Le silure atteint sa maturité sexuelle
vers 3-4 ans. La reproduction de ce poisson
se déroule d'avril à juillet quand la
température de l'eau est proche de 20°C. La
ponte a souvent lieu dans un nid ouvert qui
ce trouve parmi les racines, près des
berges. La fécondité de ce poisson est peu
élevée. La femelle peut pondre 30 000 œufs
(4 mm de diamètre) par kilogramme. La durée
d'incubation est d'environ dix jours. Le nid
est protégé par le mâle durant toute la
durée de l'incubation des œufs. Le mâle
abandonne le nid dès que les petits nagent
depuis environ deux jours. Après cela les
petits de 8 mm (à la morphologie de têtard
de grenouille) se dispersent et se cachent
dans la végétation proche. Après un mois il
mesure déjà 3 à 4 cm ce qui nous montre la
croissance très rapide du silure. A un an il
mesure 20 cm.
Régime alimentaire :
Il se
nourrit de
planctophages étant petit,
mais
le silure
adopte rapidement un régime carnivore.
Son régime alimentaire est de
type omnivore (écrevisses, batraciens, gros
poissons, oiseaux, petits mammifères). Il
n’hésite pas non plus à happer en surface
grenouilles, rongeurs et oiseaux aquatiques.
Il y a quelques années on présentait le
silure
comme un monstre capable de dévorer tout ce
qu’il trouve.
Mais il ne peut avaler de trop grosses
proies, car son
œsophage
est assez étroit. C'est un poisson curieux,
agressif, rapide, mais aussi à l'affût de la
moindre proie qui passe sur son domaine de
chasse.
Sa pêche :
La pêche de ce poisson attire de plus en
plus de pratiquants car il a une chair
délicate au début de sa vie, mais c'est tout
de même une affaire de spécialistes, car les
techniques et le matériel utilisés sont très
spécifiques. Les cannes sont très puissantes
et équipées de gros moulinets à tambour fixe
avec du nylon 50/100 à 60/100 ou de tresses.